Les habitudes culinaires relèvent de la tradition, des aliments
disponibles, du savoir-faire populaire, des croyances, bref, de la
culture locale. Des mets qui semblent savoureux en occident sont exécrables
pour des orientaux, et vice-versa. Qu'on se le dise: il n'y a rien
de plus subjectif que la gastronomie.
Dans ce domaine, l'Asie peut sembler déroutante. Tout se mange
et aucun tabou n'est accepté à table. La cuisine vietnamienne,
par exemple, qui est considérée comme une des plus raffinées
du monde, ne s'embarrasse d'aucune façon avec tout ce qui bouge.
Rien d'étonnant lorsqu'on voit le nombre incalculable de boui-bouis,
de restaurants, de bia-halls et de marchands ambulants qui vous proposent
de quoi occuper votre système digestif. Ce n'est pas très
compliqué: au Vietnam on mange tout le temps.
Dans le nord du pays, le chien est très prisé de sorte
que de nombreux restaurants sont spécialisés dans ce
mets considéré "de choix". Une coïncidence
heureuse a fait que le "Courrier du Vietnam", quotidien
francophone de Hanoi, a publié, au début du mois, un
article assez fouillé sur le sujet. Je vous le propose dans
sa version intégrale (cliquez sur l'image ci dessous).
Âmes sensibles, s'abstenir!
Dans le sud du pays, je suis tombé sur le menu
suivant:
Cliquez sur chaque animal et bon appétit.
Et pour accompagner tout cela, pourquoi pas un alcool de riz dans
lequel ont longuement macéré des serpents, des gros
lézards ou des vers? Mes collègues vietnamiens m'ont
tous vanté les vertus médicinales de ce breuvage qui,
et c'est le moins qu'on puisse dire, semble provenir de l'école
de sorcellerie de Poudlard.